J'ai été invité dans un restaurant Géorgien la semaine passée! Une expérience. Je décris! C'était dans le fin fond de Brooklyn, que je ne saurais même plus y retourner. Il y avait à ma table un arménien, une russe juive, une bulgare, une kazak (du Kazakstan), un hongrois, une géorgienne et un allemand. Il n'y avait que l'Allemand et moi qui ne parlions pas russe... et quand je dis qu'il n'y avait que nous deux, je ne parle pas de notre table, mais bien de tout le restaurant (plus ou moins 50 personnes, la salle était pleine). Les serveurs n'étaient même pas capable de me dire en Anglais qu'ils voulaient remplacer mon assiette par une propre. J'ai du comprendre par geste.

Le repas commença vers 8h00 et se termina aux alentours de 2h00. Entretemps, une chanteuse avait interprêté "live" (accompagnée d'un synthétiseur préprogrammé) les standards de la musique pop soviétique. Du moins, ce fut comme cela qu'on nous les présenta. Plus tard, un DJ a lancé quelques standards juifs, ce qui a causé l'engouement des 15 personnes de la table d'à côté qui se sont ruées sur la piste pour danser à la Rabby Jacob (enfin j'exagère à peine). Ensuite, je me suis fait trainer sur la piste où j'ai tenté de ne pas avoir trop l'air ridicule en me tortillant sur les rythmes arabisants de la pop moyen-orientale (et oui, la géorgie, c'est presque arabe), mais dans ce genre de situation, il n'y a pas trop moyen de s'en sortir à bon compte. Ou t'es le coinçé qui boude dans son coin en refusant d'aller danser, ou tu dois supporter les sourires amusés que te lancent les "locales" bien plus agiles dans l'exercice. Et comme un sourire est un sourire... autant être l'idiot qui fait sourire plutôt que le coinçé.

Evidemment, dès la première minute, la Vodka coulait à flot. De même que le vin Géorgien. On m'a assuré que le vin géorgien était excellent, toutefois tout le monde tomba vite d'accord pour dire que celui servi à volonté ce soir-là tenait plus du doux jus de fruit que d'un vrai vin. Alors, il a bien fallu se reporter sur la vodka. Et comme, ils n'arrêtaient pas de porter des toasts à ceci et à cela (habituellement en Russe, quoique à partir d'un certain moment même si ils avaient parlé Anglais, je n'aurais probablement pas compris, ou plutôt devrais-je dire que même lorsqu'ils parlaient russe, je comprenais encore???), bref, il était impossible de ne pas vider son verre...

J'ai commis ma bourde de la soirée. Bien dans mon rôle de Yuppie-Aventurier Solitaire- à la conquête du monde globalisant et patati, patata..., j'ai posé la question de savoir comment on pouvait être stupide au point de vouloir élever des gosses dans une ville comme New York, sans arbre, sans jardin,... Avant de me rentre compte que ma voisine de droite, divorcée mais charmante et agée de 31, 32 ans avait un garçon de 4 ans et que celle de gauche, 25 ans tout aussi divorcée et encore plus charmante avait elle une fille de 4 ans... J'ai vidé mon verre de Vodka d'une traite. Elles n'ont pas eut l'air de m'en vouloir et m'ont fait remarquer qu'on a pas toujours le choix...