A New York, la première semaine d’avril, c’est la Fashion Week. Il y a des tentes blanches partout avec des défilés de mode. La 7e avenue sur la quelle j’habite étant surnommée Fashion Avenue, il y avait près de chez moi, la présentation d'ICEBERG. Je ne sais pas si c'est une marque fort connue, mais leur show attirait pas mal de monde. Je ne suis pas rentré (je n'ai pas encore trouvé le ou la contact pour recevoir une invitation, mais j'y travaille et j'ai bon espoir pour l'an prochain) et ne peut donc ni juger les vêtements, ni  les mannequins... par contre les gens qui faisaient la file pour rentrer, ça n'en vaut pas la peine. Il n'y avait que des vieilles racramoisies, des gourdes mal habillées et trop maquillées, accompagnées de pingouins qui ne s’étaient même pas changé après avoir quitté Wall Street! Au moins, l’organisateur avait-il de bons goûts musicaux, puisque grâce à lui, les plaintes de Portishead envahissaient la rue.

Enfin, j'ai essayé tout le week-end de tomber sur une mannequin ou l'autre, mais en général, ce n'est pas facile. Dans les clubs, les gens de la mode ont leur salle réservée, avec leur bar, leur piste de danse,...et même en faisant l'idiot ('Quoi, je ne peux pas rentrer, mais j'ai déjà payé à la caisse’), le subtile ('je suis un copain de machin euuuh, qui est juste là au bar’), le très subtile ('salut comment vas-tu?' au sorteur comme si on était les meilleurs copains du monde) ou le cynique ('tiens, voilà 20 dollars et tu me laisses entrer'), il n'y a en général pas moyen de se faire accepter. Ou alors, c'est ma tête qui ne leur revient pas. Même l'accent français ne marche pas, c'est tout dire... Ce doit être pour cela que ma photo ne paraît jamais dans les magasines alors que je n'arrête pas de leurs envoyer mon picture book...New York est une ville dure, on n'imagine pas.